Pièges et erreurs à éviter
Réaliser un arbre généalogique peut rapidement se révéler être une galère, si l'on ne prête à attention aux pièges qui se glissent sur le chemin du généalogiste amateur. Nous en avons dressé une liste (non exhaustive) fruit de nos heures passées à reconstituer de nombreux arbres généalogiques.
- Copier ou recopier sans vérifier les informations provenant d'un autre arbre génalogique
- Ne pas se méfier des homonymes
- Négliger les témoins et parrains / marraines
- Ne pas rechercher les BMS (ou NMD) d'un individu
- Ne pas noter précisément la source de chaque acte
- Douter avec parcimonie de la véracité d'un acte
De nombreux arbres pullulent librement sur le net et il peut être tentant de "s'inspirer" des trouvailles d'un autre internaute. Malheureusement, bien souvent, les sources ne sont pas citées (ou imprécises). Mieux vaut passer son chemin. Ou alternativement noter quelques pistes et prendre le temps de les vérifier en recherchant effectivement les actes.
N'évaluez pas la qualité des informations à la seule apparence de l'arbre généalogique, ni même aux éventuels commentaires. Seule la preuve doit vous satisfaire.
C'est un aspect souvent méconnu du généalogiste amateur: l'attribution des prénoms... A première vue, en parcourant en diagonale un bon nombre de registres, vous pourrez vous rendre compte que les mêmes prénoms reviennent très fréquemment. Nos ancêtres manquaient-ils d'originalité ? En fait non et le 19è siècle plus ouvert le démontre.
Historiquement, les prénoms "autorisés" au baptême sont très limités. Il faut donc composer avec ceux en vigueur. Par ailleurs, la tradition veut que fréquemment le prénom soit transmis de père en fils (ou de parrain à filleul), de mère en fille (ou de marraine à filleule). Par ailleurs, la mortalité infantile est importante et il est fréquent que le prénom d'un enfant défunt soit réemployé pour une naissance concommitante.
Ainsi, on peut facilement trouver des actes de baptêmes, du style "Jean CHAPEAU fils de Jean CHAPEAU, parrain Jean CHAPAUD".
Dès lors, difficile parfois de savoir qui est qui. En tout cas, on vous recommande de ne pas avoir de certitude absolue et de vérifier toutes les hypothèses possibles.
En règle générale, les témoins et parraines/marraines ne sont pas choisis par hasard. Ce sont souvent des proches (parents, amis ou relations des parents).
Non seulement, ils apportent des précisions sur le cercle familial, sur l'environnement d'une famille, d'un village, mais ils peuvent également apporter la preuve qu'un parent est toujours vivant à la date de l'acte, parfois même de savoir où il réside, voire même d'en connaître le conjoint.
Ces indications peuvent vous permettre d'accélérer vos recherches, de rebondir lorsqu'elles sont bloquées ou encore de disqualifier un homonyme...
Bien souvent, sur les premières générations, tout le monde fait l'effort de noter les dates et les lieux. Après tout, cela ne fait que peu de monde.
Arrive ensuite les générations antérieures dont le nombre d'individus est systématiquement multiplié par 2 à chaque saut et on se retrouve rapidement confronté à la saisie d'un gros volume d'informations.
La tentation est grande d'en zapper quelques-unes pour ne se concentrer que sur la recherche des actes de naissance ou d'acte de mariage.
Ne négligez jamais les actes de décès. Ils permettent parfois d'en savoir plus sur la vie professionnelle ou spirituelle ("en bon chrétien") d'un individu, son état de santé, son ou ses conjoints. Ils permettent souvent de "fermer des portes" (cas des homonymes).
Bien souvent, on est déjà content d'avoir enfin trouver. On note vite fait la date et le lieu et on passe à la suite... Erreur ! Dîtes-vous que si vous avez mis beaucoup de temps à trouver un acte, il vous en faudra autant pour le retrouver ultérieurement si vous pensez en avoir besoin.
Prenez le temps de noter le document source, sa référence, la page (ou vue).
Pour vous faciliter la tache, dispose d'un module de gestion des sources.
C'est une situation à laquelle vous serez inévitablement confronté. Vous tombez sur un acte qui pourrait être celui d'un de vos ancêtres, mais un prénom ne coïncide pas, un âge présumé, etc.
Certes, les actes pouvaient être recopiés et donc l'erreur humaine est possible. Certes le vin de messe pouvait être de bonne facture. Mais en règle générale, considérez l'acte comme sincère. Si une information ne coïncide pas avec vos autres données, l'erreur vient peut-être de vos données (homonymes, conjoint non encore identifié).
Mettez de côté et persévérez dans vos recherches. N'en concluez pas hâtivement à une erreur.