Une transcription est une opération administrative par laquelle un officier d'état civil reporte sur ses registres (ceux de sa commune ) un acte d'état civil émis par une autre autorité que celle de sa circonscription (l'état civil d'une ville étrangère, un tribunal, etc.)
L'objectif d'une transcription est avant tout de faire la publicité sur la commune de résidence de l'état de la personne ou encore d'une décision judiciaire (adoption par exemple).
En France, les transcriptions les plus communes sont celles des décès (décès à l'hôpital, accidents de la route...)
De quand datent les premières transcriptions
Les transcriptions ont été instaurées progressivement après la Révolution Française dans le cadre de la mise en place de l'état civil. Cependant, il arrive d'en trouver bien avant, sous l'Ancien Régime, au sein des registres paroissiaux. Certes, il n'y a de mention de transcription, mais on peut trouver un acte du curé indiquant qu'un de ses paroissiens est décédé et a été inhumé dans une autre paroisse (située trop loin ou car son état ne permettait pas le transport), ou encore qu'une messe a été chantée à son intention...
Intérêt d'une transcription pour le généalogiste
Les transcriptions sont particulièrement intéressantes, en premier lieu, pour retrouver des décès. Certes, comme évoqué précédemment, il y a le cas des décès survenus à l'hôpital, mais même avec l'intuition que votre ancêtre est probablement décédé dans un hôpital, selon les circonstances ou la maladie, ce n'est pas l'hôpital de proximité. A titre d'exemple, de nos jours, bon nombre de personnes décédés d'un cancer l'ont été à Villejuif (lieu de l'Institut Gustave Roussy). Autrefois, il arrivait que les personnes âgées, séniles, finissent leurs jours dans des sanatorium ou des asiles...
Heureusement, dans la grande majorité des cas, une transcription du décès est faite quelques jours ou semaines plus tard dans la commune de résidence (celle de son dernier domicile connu). Pour le généalogiste, c'est donc une aubaine. A défaut de connaître le lieu exact du décès, on peut parcourrir les registres de la commune de résidence de son ancêtre et on a une bonne chance de trouver...
Pour les périodes de conflit, telles que la Grande Guerre ou encore les campagnes napoléoniennes (l'Egypte, la Crimée, etc.), les transcriptions (lorsqu'elles sont possibles) permettent au généalogiste qu'untel est décédé tel jour à Istanbul, à l'hôpital militaire de campagne du typhus par exemple ou qu'un oncle est mort "tué à l'ennemi". Encore faut-il que le document soit parvenu jusqu'à la commune du défunt et que les conditions (occupation, registre à l'ennemi...) en aient permis la transcription effective...
Mais assez parlé de décès... Parlons de choses plus gaies !
Vos ancêtres se sont mariés à l'étranger ou sur un bateau auprès d'un aumonier... Là encore, il y a de grandes chances qu'ils aient fait reconnaître leur union en France. Une transcription aura inévitablement été faite. Inutile d'aller à Las Vegas pour consulter les archives du Névada .
Quant aux naissances à l'étranger, il en va en général de même. Un Français qui nait à l'étranger doit en principe être déclaré auprès des autorités consulaires (ou auprès du service compétent à Nantes). Certains pays imposent néanmoins aux ressortissants étrangers de déclarer la naissance sur leur territoire. Il faut alors faire établir dans un deuxième temps une transcription de cet acte (après l'avoir fait traduire en Français...). Dans tous les cas, un acte d'état civil est enregistré à Nantes et dans certains cas, cet acte est lui-même retranscrit dans les registres de la commune de résidence des parents (mais ce n'est pas systématique).
